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Japon, sans certaines restrictions. Mais il faut surtout constater, qu’après la dissolution de la factorerie de Hirado, la Compagnie anglaise des Indes Orientales fut « contrainte d’abandonner ses places commerçantes importantes dans l’Extrême-Orient et de céder le pas à sa puissante rivale hollandaise »[1]. Les relations anglaises et hollandaises ne furent pas, d’ailleurs, au début, très mauvaises.

Parmi les événements de l’année 1615, nous citerons une querelle entre les Espagnols et les Portugais qui survint à Nagasaki, à la suite de l’emprisonnement de deux de leurs nationaux qui servaient les Anglais. Les Hollandais et les Anglais furent attaqués et attaquèrent à leur tour les deux nations rivales ; finalement la capture d’une jonque portugaise par les Hollandais et la condamnation de ceux-ci grâce à l’influence d’Adams à la Cour donna une certaine satisfaction à Hirado[2]. Les relations anglo-hollandaises devinrent ensuite de plus en plus mauvaises.

Les actes fréquents de piraterie des Hollandais envers les Chinois avaient été divulgués par Cocks qui les accusa également de cruauté envers les prisonniers. De plus, ces crimes furent aggravés par ce

  1. D. Ludwig Riess. — History of the English factory at Hirado (1613-1622) dans : Transactions of the Asiatic Society, t. XXVI, p. 112.
  2. Dairy of Richard Cocks, edited by Edward Maunde Thompson. London, 1883, t. I, XXII, p. 276.