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vaient à avoir, en effet, que cinq vaisseaux dans la flotte de défense. Les Hollandais qui, avec quinze gros navires, entreprirent une expédition contre Macao et se firent battre par les flottes réunies des Portugais et des Chinois ne purent attendre aucun secours du côté des Anglais. Aussi, le 2 août 1622, le Conseil de défense qui se réunit à Hirado prononçât-il la dissolution de cette sorte d’alliance et décidât-il que désormais les deux nations suivraient chacune leurs destinées (1[1]). La factorerie de Hirado continua quelque temps encore, puis écrasée de jour en jour davantage par les Hollandais, elle cessa complètement d’exister le 24 décembre 1623. Les Anglais firent voile pour Batavia.

Les Hollandais restèrent donc seuls au Japon. Il est intéressant de voir quels moyens ils employèrent pour gagner la faveur du gouvernement shogounal. Ce fut surtout grâce à leur politique anti-catholique et à leur obéissance aux ordres du shogoun. Ils savaient, en effet, très bien que sous un gouvernement despotique il faut se faire petit et se montrer dociles. La politique hollandaise se manifesta principalement au moment de la révolte d’Amakousa et dans les relations commierciales avec la petite ville de Déshima.

« Environ quarante mille chrétiens, réduits à prendre un parti désespéré, dit Kaempfer (2[2]), par

  1. Calendar of state papers, colonial series, East Indies, China and Japan. London 1878, t. III, n°70
  2. Kaempfer. — Histoire de l’Empire du Japon, t ? II, p. 184