Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/36

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« Comme le prouve le livre d’Antonio Galvao, intitulé : Dos varios descubrimentos, ce fut seulement en 1542 que l’on eut vraiment connaissance des îles du Japon. Cette année-là, Martini-Alfonso de Sousa étant gouverneur de l’Inde et François Xavier y arrivant, Antonio da Motta, Francisco Zeimoto et Antonio Peixota allaient en « junco » de Siaô en Chine, lorsqu’une grande tempête qu’on appelle tufao (du chinois tay-fum ou du japonais tay-fu, grand vent) emporta leur junco, vingt-quatre heures durant, en pleine mer et les mena entre les îles du Japon. Ils abordèrent à une de ces îles appelée Zanégaxima, dans la mer de Satçuma. Les Portugais apprirent aux habitants de l’île à fabriquer les arquebuses (espingardas), art qui se répandit bien vite dans tout le Japon. On garde encore, à Zanégaxima, souvenir de ces trois Portugais, de leurs noms et du service qu’ils rendirent. Fernao Mendez Pinto, en son livre des Fingimentos se veut faire un des trois du « junco », mais cela est faux, comme sont fausses beaucoup d’autres choses de son livre, qu’il semble avoir composé plutôt pour récréer que pour dire des vérités. »

Montanus est aussi de cette opinion, car il dit[1] :


    même plus tôt. L’auteur de cette histoire n’est pas nommé ; mais au cours de ces récits on reconnaît en lui un très ancien missionnaire. Il dit : Nous qui allâmes au Japon « vingt-six ans après que le P. François Xavier en fut revenu ». L’auteur du manuscrit aurait donc vécu au Japon dès 1577. Nous l’appellerons l’Annaliste de Macao.

  1. A Montanus. ― Ambassades mémorables de la Compagnie