Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/47

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qu’ont eu les uns et les autres de marquer les dates, ou par celui qu’ils prirent de les supprimer, il n’a jamais été possible de savoir au juste à qui cet honneur appartenait. Il paraît même que dans le temps où il était aisé de s’instruire de ce fait, on ne s’est pas mis en peine de s’en informer, par la raison sans doute que pendant plusieurs années on ne parla guère que de la découverte du Japon faite par le navire portugais, et il faut convenir que le silence de presque tous les historiens sur l’aventure du navire chinois, laquelle semble n’avoir été publiée qu’après que Fernand Mendez Pinto eut mis à jour ses Mémoires, est un grand préjugé pour la faire regarder comme un vrai roman. Voici donc en peu de mots ce que rapporte ce voyageur dans ses Mémoires, touchant la découverte qu’il prétend avoir faite du Japon[1].

« Il se trouvait avec deux autres Portugais, nommés Diego Zeimoto et Christophe Borrello, dégradé à Lampacao[2], port de la Chine et fort embarrassé à trouver une occasion pour retourner aux Indes, lorsqu’un corsaire chinois, nommé Samipocheca, qui faisait la course dans ces mers, arriva dans ce port et leur offrit de les recevoir dans son bâtiment, qui était de ceux qu’on appelle joncs au Japon et à la Chine. Cet homme leur avait donné parole de les

  1. On a regardé comme fabuleux ce voyage de Fernand Mendez Pinto.
  2. Ce port est le même que Macao.