Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Antoine Mota, François Zeimoto et Antoine Pexota, qui étaient partis de Dodra, au royaume de Cion, dans l’île Magaçar pour aller à la Chine, furent jetés par une tempête sur les côtes du Japon et prirent terre à Cangoxima, au royaume de Saxuma, la même année 1542 que Dom Martin Alphonse de Sosa, gouverneur général des Indes, aborda à Goa, menant avec lui le Père François Xavier, un des dix premiers jésuites et auquel la divine Providence avait réservé l’apostolat d’une nation qui devait faire tant d’honneur à l’Église de Jésus-Christ »[1].

Nous allons examiner à présent cette question de l’arrivée des Européens au Japon, d’après les sources japonaises.

Dans une première opinion, on soutient que c’est en 1541 que se place cette arrivée. Le Otomo-ki (Histoire des Otomo) rapporte, en effet que « le vingt-

  1. Charles Mac Farlan, dans Japan, an account geographical and historical, appendix A, et Rundall dans Memorials of the Empire of Japan, page 91, soutiennent tous les deux la même opinion. — D’autres auteurs n’admettent l’arrivée au Japon que d’un seul groupe de voyageurs et essaient d’identifier ces derniers : « Les premiers Européens arrivèrent au Japon en 1543. Ce furent trois Portugais que les historiens appellent presque tous Antonio Mota, Francisco Zeimoto et Antonio Peixoto, mais dont les véritables noms paraissent être Fernand Mendez Pinto, Diezo Zeimato et Christoval Borullo. Se trouvant sur la pirogue du pirate chinois Samipocheca, ils perdirent de vue dans une tempête le rivage de la Chine et se virent poussés sur l’île japonaise de Tanégashima. » (Géographie universelle de Malte-Brun, revue et rectifiée par E. Cortambert. Paris, 1857, t. III, p. 360).