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septième jour du septième mois de la dixième année de Temboun (ce qui correspond à l’année 1541) un navire de Taï-Ming arriva à Jingou-no-oura, province de Boungo, avec un équipage de 280 personnes ». Les auteurs de Saïran-ïghen, de Yogakou-nempio, de Tsouko-itchiran soutiennent la même opinion[1].

Dans une seconde opinion, on soutient que la date qui nous intéresse est 1542. M. Hiraï, notamment, dit que « le premier européen venu au Japon appartenait à la nation portugaise, et que c’est la onzième année de Temboun (1542) qu’un navire venant du Portugal aborda, par hasard, à Jingou-no-oura, dans la province de Boungo, poussé par la tempête, que les passagers de ce navire demandèrent à faire le commerce et présentèrent au maître du pays, nommé Otomo Sohrin, des articles d’une grande rareté et des armes à feu »[2].

  1. « Pendant l’été de la troisième année de Kiorokou (1530), neuf navires de Namban (Portugal) vinrent à Founaï, dans le Boungo. Parmi l’équipage se trouvait un habitant de Taï-Ming, appelé Sankouan. Le maître du pays, Otomo Saémon-no-Souké Niudo Sohrin envoya le bonze Hoshuza pour communiquer avec lui. Les commerçants portugais firent des présents au maître du pays et offrirent entre autres choses l’arme à feu de deux ou trois pieds de long. » Kiou-Siou-ki (Histoire de Kiôu-Siou) et Kouaïkoh-Siou-matsou. Ce récit n’a pas l’autorité nécessaire pour faire foi et ne peut, en conséquence, servir en aucune façon pour établir la date de l’arrivée des premiers européens au Japon.
  2. Ohnan-kenshi-ko (Étude sur les Ambassades envoyées au Sud de l’Europe).