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tard ces trois princes en envoyèrent au pape, dans le seul but de lui présenter leurs respects et de le complimenter, ce qui prouve la conversion sincère de ces princes. Ils eurent souvent le tort, malheureusement, de sortir des limites de la religion pour tomber dans le domaine de la superstition :

« Vers ce même temps, c’est-à-dire pendant la semaine sainte (1562), dit Charlevoix, le prince d’Omura revint à Vocoxiura et eut envie d’y faire bâtir un palais pour lui, mais comme il n’eut pas été le maître d’un lieu qu’il avait consacré à la religion, il voulut en avoir l’agrément du Père de Torrez et il lui envoya demander par son fidèle Louis, c’était le nom qu’avait reçu au baptême le frère du gouverneur d’Omura. Le supérieur de son côté pria le prince de faire publier dans ses États plusieurs règlements de police qu’il jugeait nécessaires, et non seulement il obtint ce qu’il demandait mais il fut ordonné à tous les infidèles qui demeuraient à une certaine distance de Vocoxiura de venir dans la ville à certains jours qui furent marqués pour se faire instruire de nos divins mystères.

« Peu de temps après, la princesse d’Omura parut onoointe et alors Sumitada crut devoir dégager la parole qu′il avait donnée de recevoir le baptême, dès qu’il se croirait assuré d’un successeur. Il en écrivit au Père de Torrez qui lui fit dire qu’il ne pouvait être dans de meilleures dispositions et le prince n′eut pas plus tôt reçu cette réponse qu’il partit pour Vocoxiura avec trente gentilshommes qu’il avait