qu’une femme. Généralement, sur la côte orientale, les bons chasseurs,
qui sont les gens à l’aise du pays, ont deux femmes, mais
jamais plus de deux. Les maris sont pour la plupart très aimables
et pleins d’attention pour leurs tendres moitiés. On les voit souvent
s’embrasser, ou plus exactement se frotter leurs nez l’un
contre l’autre. Il y a bien aussi des scènes domestiques, même très
violentes. Comme Holm nous l’apprend, la femme reçoit parfois une
une beauté grönlandaise d’âge mûr (côte orientale). (gravure extraite de l’ouvrage « den danske konebaad-expedition til grönland östkyst under kaptein holms ledelse ».
bonne correction, quelquefois même un coup
de couteau dans la jambe ou dans le
bras ; après quoi les deux époux n’en
font pas moins bon ménage, surtout
s’ils ont des enfants. D’après Holm,
il arrive également que le mari
subisse une correction ; ce voyageur
vit notamment un Grönlandais, qui était l’heureux
mari de deux épouses, recevoir de l’une d’elles une
volée bien appliquée.
La concorde la plus parfaite paraissait régner entre les divers habitants de la tente. Tous étaient à notre égard pleins d’attentions amicales, et tous nous parlaient sans trêve ni merci, bien que depuis longtemps ils eussent eu la preuve que nous ne comprenions pas un mot de leur langue. Un vieillard aux manières nobles, et qui avait l’air d’un personnage — c’était probablement un angegok (magicien), — réussit, après s’être donné beaucoup de mal, à nous faire comprendre par signes que quelques-uns d’entre eux venaient du nord et se dirigeaient vers le sud, tandis que d’autres marchaient en sens inverse ; que les deux groupes s’étaient rencontrés par hasard, et qu’ensuile nous étions arrivés sur ces entrefaites, ce qui avait redoublé la joie de la ren-