(dessin d’e. nielsen, d’après une esquisse de l’auteur.)
CHAPITRE xiii
toujours au nord
ous faisons roule le long de la côte. Tout d’abord les eaux sont
libres, et nous allons rapidement. Les Eskimos ont une bonne
avance sur nous. Pensant que leur connaissance de la côte nous sera
utile, nous désirons les rejoindre et naviguer de conserve avec eux.
Bientôt nos amis sont en vue ; ils sont arrêtés par le travers d’un cap
et paraissent hésitants. Les femmes d’un oumiak se lèvent et regardent
de notre côté pour voir si nous venons. Bientôt nous sommes
tout près d’eux ; ils nous invitent alors par signes à passer devant et
à leur frayer un passage au travers de la banquise amoncelée en cet
endroit. Le contraire de ce que nous avions pensé arrivait : c’était à
nous d’aider les Eskimos à trouver les passes.
Nous prenons alors la tête et nous heurtons bientôt à deux larges glaçons qui barrent complètement la route. C’était cet obstacle qui avait arrêté les Eskimos. Nous faisons avancer comme un coin une des embarcations entre les deux nappes de glace, et en même temps