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DESCENTE VERS L’AMERALIKFJORD.

comme les vagues de la mer. Voilà le chemin que nous devons prendre pour atteindre le fjord.

Ravna lui-même est tout joyeux. Le pauvre bonhomme ! depuis longtemps il avait perdu l’espoir de se retrouver jamais sur la terre ferme. La première chose qu’il fait avec son camarade Balto, une fois qu’il a quitté la brassière du traîneau, c’est d’aller se promener sur les montagnes, comme le jour où nous avions débarqué sur la côte orientale.


DERRIÈRE NOUS L’INLANDSIS DESCENDAIT DANS LE LAC.
(D’APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.)

Maintenant il est temps de songer au dîner. La joie d’avoir réalisé notre entreprise ne peut calmer notre appétit : au contraire la satisfaction que nous éprouvons tous nous fera trouver un plaisir à nous restaurer.

Une fois le repas fini, on s’occupe de préparer les charges que chacun de nous doit descendre jusqu’au fjord. Nous voulons emporter la plus grande quantité possible des choses les plus nécessaires.

Afin d’avoir immédiatement des matériaux pour la construction du bateau, nous prenons quelques-uns de nos bâtons en bambou. Les autres, on viendra les chercher pendant que Sverdrup travaillera à l’embarcation. Les bagages dont nous ne pouvons nous charger