compagnon de continuer à avancer le plus rapidement possible, mais l’eau gagnait de plus en plus l’embarcation du Lapon. Notre homme se décida alors à ramer en toute hâte vers terre ; trouvant là quelques pierres émergeant au-dessus de l’eau, il parvint à s’échouer. Un trou s’était ouvert dans le cuir du kayak de Balto ; avec un gant et un peu de beurre, notre camarade réussit à étancher la voie d’eau et put ensuite continuer sa route.
Quelques instants après éclata une furieuse tempête. Nos gens
le viel aperâvigssuak.
(d’après une photographie de m. c. ryberg.)étaient heureusement arrivés
près d’un point de la
côte où il était possible
d’aborder. Si le mauvais
temps avait éclaté quelques
minutes plus tôt, un malheur
aurait pu arriver ;
dans les environs ne se
trouvait aucun abri et la
mer était absolument démente.
Dans cette tempête
périt un indigène d’Umanak.
Pendant sept heures
Balto et Dietrichson restèrent
sur les rochers qu’ils
avaient pu atteindre. Dans
la soirée, la brise ayant
molli, ils purent se remettre
en route et atteindre Godthaab, où leur arrivée fut saluée par des cris de joie.
Après être resté une semaine dans la colonie sans voir arriver le navire, je partis pour essayer d’atteindre de nouveau l’inlandsis. Dans cette excursion j’étais accompagné par Aperâvigssuak, le grand Abraham, un vieux batelier de Kangek. Le même jour nous arrivâmes à Kornok, situé à 32 milles de Godlhaab. Aperâvigssuak, fatigué par cette course, resta dans cette localité pendant que je continuai le lendemain, avec deux autres kayakmen, vers Ujaragsuit, point où je devais examiner l’inlandsis. L’extrémité