ornée d’une statue en bronze de Thorvaldsen, né, paraît-il, de parents islandais.
La capitale de l’Islande est une petite ville de trois à quatre mille habitants. Dans ce nombre on ne compte pas moins de quarante fonctionnaires : un fonctionnaire pour cent habitants ! Pauvres Islandais, on pourrait croire que votre pays est riche, en voyant qu’il peut donner des rentes à tant de gens inutiles !
Dans l’après-midi nous quittons Reykjavik après avoir salué les officiers du croiseur danois Fylla qui entrait dans le port juste au moment où nous en sortions.
Une fois en mer, le cap est mis sur le Snefellsnæs, d’où nous nous dirigeons vers l’Isafjord. Le soir, au moment du coucher du soleil, nous doublons le grandiose Snefellsjökull, ancien volcan situé à l’extrémité même du promontoire. S’élevant à pic à 1 500 mètres au-dessus de la mer, il constitue un excellent point de repaire pour les marins.
Dans la matinée du 19, lorsque nous montons sur le pont, le
temps a changé. Aujourd’hui soufflent du nord de violentes rafales,
accompagnées de grains de neige et de grêle. De la base au sommet
la « thyra » devant le snefellsnæss.
(dessin exécuté d’après une esquisse de m. nansen.) les montagnes sont toutes blanches, et en mer apparaissent quelques
glaçons. La banquise ne doit pas être loin. Le temps grossit toujours,
bientôt le vent souffle en tempête : dans ces
conditions le capitaine
juge prudent d’aller
mouiller dans l’Önundarfjord.
La brise fraîchit
toujours ! quelle
violence elle a dans ces
régions du Nord ! Sur le
pont personne ne se
hasarde à moins d’y être
forcé : à peine peut-on
y tenir debout. Le
mouillage est bon et,
comme c’est le jour de