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direction des affaires étrangères

nementale norvégienne, de prendre des engagements formels pour la Norvège vis-à-vis d’une puissance étrangère. Si un traité implique une modification de la législation norvégienne, ou s’il oblige le pouvoir auquel il appartient de voter le budget, il faut aussi régulièrement que le consentement du Storthing soit obtenu.

La Suède a d’ailleurs fréquemment varié d’opinion quant à l’étendue de nos droits et à la manière d’accueillir nos revendications.

Tandis que, jusqu’en 1891, le gouvernement suédois paraissait enclin à conserver à la Norvège tout droit de participation dans la gestion des Affaires étrangères, le ministre des Affaires étrangères déclarait en 1893, qu’il ne doutait pas de la possibilité d’arriver au prix de concessions réciproques, à une solution satisfaisante pour les deux pays, en se basant sur l’égalité de situation, avec un ministre des Affaires étrangères commun, suédois ou norvégien.

Mais cette déclaration ne parut pas obtenir l’approbation des Chambres suédoises, et ne peut être considérée comme l’expression de l’opinion suédoise à cette date.

Ce n’est que dans le rapport du troisième comité unionnel de 1898 que les divers partis des Chambres suédoises ont accepté cette solution, mais à des conditions qui furent jugées inacceptables par la Norvège.

Enfin, en 1903, le gouvernent suédois déclara que l’organisation actuelle ne concorde pas avec