Page:Narrache - Jean Narrache chez le diable.djvu/85

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sucre, du rhum et de la mélasse pour l’exportation. En revanche, elle importe de nous, des États-Unis, de l’Angleterre et d’ailleurs, du fromage, du beurre, des œufs, des légumes, des tissus, des bouteilles, des viandes, des meubles et tous les articles les plus usuels. Ce qui fait que, par exemple, notre dollar canadien équivaut à $1.60 de la Barbade. »

— « Ajoute que les autres provinces canadiennes n’ont pas un besoin absolu de vos produits agricoles et de vos produits ouvrés. Au contraire, vous achetez plus d’eux que vous ne leur vendez. »

— « Même si nous avons du fer, du zinc, de l’amiante, de l’or… et des bleuets à vendre, il ne faut pas nous illusionner sur ce que cela peut nous rapporter à la fin. Les Indes britanniques vendent de la bauxite à la compagnie d’aluminium d’Arvida et du rhum à travers le monde… et tu vois leur prospérité ! »

— « Lancez-vous à corps perdu dans le commerce des cretons, de la tête fromagée, des boulettes, du sirop d’érable et… des ceintures fléchées ! »

— « Au moins ne te moque pas de nous ! »

— « Admets que vous n’êtes même pas capables d’extraire votre or, de fabriquer du beurre ou d’élever des porcs, sans subvention du gouvernement fédéral. »

— « Conclusion pratique : Chaput devrait retourner à ses cornues et à ses éprouvettes et continuer à séparer les atomes, au lieu de vouloir séparer sa province du reste du pays et du monde. »

— « Dis donc, tu as des amis déjà rendus dans l’au-delà. Pourquoi ne te servirais-tu pas de mon