Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/103

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Tandis que troublant le liquide nonchaloir
Eclataient, dans les feux et les neiges solaires
Des bonds et des plongeons tintants de cuivre noir.



Quelle brise née aux enfers d’acier polaires
A pâli les satins floches et pailletés
Des droits palmistes sur les pitons aigrettes ?…



Près des accores qui flambaient et dans la rue
Du Mouillage, sous les gros arbres du Marché
Comme en une clairière, — aux bois vierges, — caché,
Où filtraient, par endroits, des rais de blondeur crue,
Dans l’éblouissement des astres bigarrés,
« Fraises-pays », piments et bananes citrines,
Tas d’oranges aux verts intimement ambrés,
Bouquets de soleil jaune et d’aubes purpurines.