Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/104

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Dans la fraîcheur adamantine des jets d’eaux,
Dans la subtile odeur exquisement charnelle
Des mangues, — musc floral discret de brunes peaux, —
Le jasmin orangé de la pomme-cannelle
Et la verveine acide et franche des citrons, —
Quel souffle glacial, lugubre et prophétique
Apporta, tout-à-coup, — à travers l’Atlantique
Cette émanation d’heures où nous pleurons, —
Qui monte de la nuit de silence des pierres,
Innomable, sournoise et que nous respirons
Sous l’amère saveur du buis des cimetières ?…