Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/111

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« Reine des salons d’or aux orchestres dormants,
« Comme oppressés d’amour pour vous ; — mais, terrifique,
« Là-haut clamait l’étrange et triste âme d’Afrique !



La brume d’étain monte avec le vent salé
Et voile la falaise où fument des fascines
Sur l’horizon marin sauvage et désolé…
Froides sur son front, les caresses des glycines
Sans fleurs, disent le Nord frissonnant, inquiet :
Le grain d’Ouest a fraîchi tandis que s’effeuillait
Le genêt blonde — jonchant l’herbe de soleil pâle :
La vague sonne dans les grottes, au lointain ;
Des vols de goëlands tournent au vent qui « hâle »
Et dans la passe « brise » un ressac argentin…
C’est le premier sanglot de l’automne qui râle.