Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/112

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O cocotiers enfuis dans les rêves passés,
Dans le bleu des ardeurs estivales constantes.
Aux plages de mirage atrocement distantes,
Contre Por vert mouvant des pitons élances,
Voici, sous le coupant des bises aigrelettes,
Et les effilements des nuages ouatés,
La roide charge de vos fières silhouettes :
Les pins marins aux noirs parasols déjetés
Près des fins peupliers, ces grisâtres squelettes !



Case torridement fraîche aux auvents ombreux
Qui reflétaient la mer lente : — Amour savoureux,
Chaud comme les parfums poivrés de l’Ile ardente,
Ile des îles dans les zones de saphir,
Mine de bonheur plus rutilante qu’Ophir, —
Tendresse fausse de deux fous, — point dégradante,
Vestiges de Ceux qui mêlèrent un moment
Les maturités de leurs jeunesses précoces, —