Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/46

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Qu’il recueille, non sans malaise et sans remords, —
— Commentaires soigneux, écrits d’une encre étrange,
D’un vert bengalisé de turquoises et d’ors,
Qui semble refléter SES veux pers, sous leur frange
De cils de soleil brun septembral, triste et doux



Ces notes ont creusé, vers par vers, le poème,
Inquiètes du sens occulte, des « dessous », —
Disant ce qu’eût voulu dire l’ « œuvre » elle-même,
La comblant des trésors de mille illusions,
Prêtant un sens charmant aux grossières emphases
Fleurissant de bouquets discrets d’allusions
Le désert spécieux des phrases, — rien que phrases !



Il croit revoir « sa » tête inclinée : Elle a dû
Relire bien souvent chaque strophe incertaine
Dans le mystère vert de son ravin perdu !
— La voici : L’index mat à la tempe châtaine.
Son index rose-thé que le frêle incarnat
De l’ongle à l’orient teinté d’un lait grenat