Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/45

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L’ame blanche au jardin des edelweiss mystiques,
Moins neigeux, roses de Ses pudeurs extatiques,
Dans l’exquisité d’une atmosphère de ciel, —
Qu’en évoquant, par ces vapeurs de beuveries,
Parmi les rires sourds et les agaceries
Des gouges brunes, — son rêve immatériel,
La pure vision d’aube vierge d’aurore,
Qu’il osa contempler et qu’il « voulut » encore, —
En son inconsciente et lâche abjection, —
Emue et souriante à cette passion
Triomphante du philtre « enchanteur » des relâches ! —
C’est ce papier souillé sur les tréteaux poisseux
De borgnes cabarets sumatrains ou malgaches
Qu’elle a placé, paré de soie auprès de Ceux
Qui de leur mélodie ample, aux blandices sûres
Bercèrent son spleen ou ses tendresses obscures !
O déchirer le vil cahier blasphémateur,
Le crasseux monument de plate effronterie,
Insultant et naïf — et sincère — et menteur !…

. . . . . . . . . . . . . . . . . .


Comme il brandit la loque adornée et flétrie,
Un vol papillotant de fins papier lilas
Palpitants, retombant comme des oiseaux las
S’éparpille, jonchant le plancher qui se ronge
Des feuilles mortes d’un tendre automne de songe,