Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/55

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V

Flave, le dieu Matin chante aux crêtes feuillues
Et s’envole, semant son duvet de brillants
Sur le mateur des lys et les joufflues
Pivoines, aux teints irradiants.
Et sur les scabieuses moroses,
Dans le réveil suave des jardins,
À l’haleine rose des roses
Et des encens incarnadins
Qui montent de la chair de blondes des jacinthes,
Divinement, labialement plus roses.



Sur les vaguettes radieuses et ceintes
D’un sable qu’on dirait en poussière de fleurs