Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/70

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« Et que dit le frisson sonore qui s’empare
« De nos terreurs d’espoir ? (… Des cuivrures si blêmes
« Glissent sous votre teint de fleur-topaze,
« Vos yeux sont des nuits si fauvement constellées !..
« … Et le chant bien connu, prévu phrase par phrase
« Se transfigure sur les strideurs modulées.
« De même tels parfums d’outre-siècle, torpides,
« Epars aux limbes froids des senteurs-chrysalides
« Doivent se réveiller, toutes neuves fragrances,
• En d’indicibles mais précises ambiances,
« Emanations des mêmes heures passées.)


« Brise acre, soufflant d’amères corolles
« Et volatilisants les langes des paroles, —
Laissant flotter, au plus, des gazes irisées
« Sur le sous-sens du lent motif qui se déroule
Il dit, ce frisson qui vous enfièvre
Et qui cuivre le brun corail de votre lèvre
d’une morte et renaissante foule,
« Les affres d’un « jadis » d’atrocités obscuro,
tans le vertige des ténèbres délétère
« Et les degrés de feu d’ascensions futures !…