Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/72

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« Dans l’horreur du Centre inaccessible,
« Dominant les hauteurs calcinées
« Que dévorent les roches ravinées
« Qui semblent crever le ciel impassible, —
— « En bouquets de lances confondues
« En rudes jets de palmes neigeuses,
« Dardantes, — les sources éperdues
« Jaillissent tonitruamment fougueuses
« Du tronc unique de cristal tors des Eaux Mères
« Qui se ruent, en roulant leurs sèves organiques
« Par les plaines, — jusqu’aux limpidités amères
« Des flottants Inconnus Océaniques
« Qu’elles troublent du sang superflu des vallées.



… « Et sur un versant, morne en ses angoisses lasses,
« Emergeant à demi des noires terres grasses
« Qui la continuent, — gît, les mamelles gonflées,
« Les vastes flancs battants, la sombre génitrice,
« Source des Sources, Mère éternelle et nourrice