Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/83

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« Périrait-elle au cœur de régions fertiles,
« Débordantes de vie et presque inhabitées
« Où germe un souvenir des plaines regrettées ?



« Et quand les écrasants labeurs et la torture
« Ont broyé sa passive et robuste endurance,
« La fugitive admis sa dernière espérance
« Dans un occulte appel de la neuve nature.



« — Au réveil, des oiseaux dont la voix est la même
« Que celle des chanteurs des sylves délaissées
« Redisent de vieux airs qu’elle sait et qu’elle aime
« Et tissent de gaités les brousses hérissées :



« Sous les mystérieux mahoganys dont l’ombre
« Brille à midi, du vol gemmé des oiseaux mouches.