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Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/87

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« Qu’on chercherait en vain aux heures vaporeuses
« Qui groupent en plein air, aux brises suggestives
« Le bouquet pâle et blond des belles langoureuses ;
« Mais que les regards froids des étoiles pensives
« Suivent complaisamment dans les galas nocturnes,
• Reine mystérieuse inspectant son domaine,
« Sous l’éblouissement des blancheurs taciturnes, —
« Des reflets d’astres plein le brocard de sa traîne :

« Que l’ample volupté bleue, emparadisante,
« Des torrides Midis pénètre de sa flamme
« Terrible, — qui se fait, pour elle, caressante,
« Tempérant la brûlure adorable et cuisante
« Du brasier de bonheur sauvage de son âme,
• Tandis qu’au plus profond de la fraîcheur obscure
« Avides de « non-voir », les siestes obstinées
« Maudissent la fureur des Beautés déchaînées
« Dont l’excès est en haine à l’« humaine nature ; »

« Et qu’elle, — éperdue en les gloires diaphanes,
« S’exalte de régner aux féeriques savanes,
« Royaume fou d’ardent diamant qui s’azure.