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Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/88

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« Et quand elle aura bien grise sa fantaisie
« Par la possession des mornes et des plaines,
« Quand la brise, jouant sur les santals d’Asie
« Qui boisent les couloirs de leurs colonnes pleines
« Ne la frôlera plus que de fades haleines ; —
« Quand l’exquis vétiver dont s’embaument les nattes
« Agacera son pied délicat que mordoré
« Le filigrane de sa babouche d’Indore,
« Quand marbre, ivoires blonds, ébène et failles mates
« Irriteront ses yeux pleins de « lointains » fluides
« Et de houlements clairs de feuilles dans l’air libre,
« Quand le tintement dur de la cloche qui vibre
« Aux lourds plis de damas des courtines placides
I harcèle l’essaim bousculé des Ilotes,
« Dans le gris-bleu d’aube où rien encore ne bouge
« Martèlera son cœur d’un battant de fer rouge,
« Les refrains menaçants des complaintes griott
« Résonneront tout bas, en elle, tyranniques ;
« Et l’Oricha qui l’a suivie et qui la hante