« Enlacera, parmi les clameurs d’épouvante,
« De couresses[1] de feu les piliers ioniques.
« Et longtemps, — des pitons lourds de bois qui dominent
« Le sol carbonisé des plantations mortes,
« Seul aride et maudit, cerné des terres fortes
« Que les mauves plumets de cannes illuminent, —
« D’innombrables yeux, — noirs d’une noirceur solaire,
« Rentreront, brillants de haine radieuse,
« Les décombres broyés par l’occulte colère ;
« Et s’aiguiseront d’une espérance railleuse
« A contempler, dans les cendres expiatoires,
« Les monticules d’os roussis, crânes et côtes,
« Que perceront, par jets, insolentes et hautes,
« Les aigrettes de deuil triomphal des Fleurs Noires !
« Et comme son cœur s’ouvre à la vie épandue
« En la blondeur qui fuse à travers la futaie,
- ↑ Couresses, en créole, couleuvres.