Page:Nau - Force ennemie.djvu/147

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et une fièvre intense me gèle et me brûle le sang tour à tour.

— Kmôhoûn, nous pourrions bien être vengés plus tôt que tu ne penses. Ce brigand de Bid’homme a son compte !…

Il est certain que le Tkoukrien exulte. Il abandonne la langue psychique et parle tout haut avec ma voix :

— Bravo ! La Force ennemie ! la Force ennemie !

Lui aussi connaît la Force ennemie, comme Mabire et moi ? Parbleu ! Il a lu. — est-ce bien lu ? — les deux mots dans ma pauvre cervelle où mon retour vient de récrire (?) en signes qui sont des espèces de caractères, des images, des sons… des… (je ne sais plus comment m’exprimer) — tout ce que j’ai vu, entendu, pensé dans ma vie !

Kmôhoûn reprend :

— Ah ! je suis bien heureux que tu sois revenu, Veuly ! Tu m’es si utile que j’éprouve pour toi, je te l’assure, une véritable affection. Je te promets bien que je ne t’entraînerai jamais à une action dont tu puisses te repentir ; ou si cela m’arrive il faudra que mon épouvantable nature ancienne me pousse avec une sauvage et irrésistible violence.

— Me voici bien rassuré !…

— Ne t’inquiète pas d’avance ! Je te suis reconnaissant et m’efforcerai de me retenir, de me dompter !

Oh ! ceci est encore plus effrayant que le reste ! Désormais je vais devenir l’auteur apparent de toutes