Page:Nau - Force ennemie.djvu/287

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pas dans le premier Charenton venu ? Et c’est moi qui veux enlever Irène ! Non, c’est impossible ! Je vais me cacher….. très loin !

III

Tué de lassitude, j’ai dormi presque toute la nuit comme une souche. Vers le matin, cependant, un cauchemar assez déplaisant m’a réveillé. M. Jagre, plus matou que jamais, les yeux comme des chandelles vertes (ô Alfred Jarry !) — ou tout au moins à flammes vertes, — miaule, grogne et jure en poursuivant Irène, lui mord une oreille, puis la nuque et se livre aux plus érotiques fantaisies sur la personne de ma pauvre « petite princesse ». Mme  Robinet, en déshabillé assez peu galant, — une veste de jockey et rien de plus, — les… hanches tellement débordantes que ses énormes mollets et ses robustes chevilles semblent grêles par comparaison, s’assoit sur ma tête pour m’empêcher de courir au secours de l’Exquise. Nélix lit, avec la voix et l’accent de l’Haïtien Saint-Val, certains de mes vers où je célèbre ces abominations, — et toute sa famille, dont ma belle-sœur Adrienne fait subitement partie, me pourchasse à coups de gourdins jusque sur le pont d’un gros steamer noir qui ap-