Page:Nau - Force ennemie.djvu/43

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ques ménagements de l’excellent Desbosquets et me rappelle que, d’après le programme du Dr Bid’homme, je dois m’esquinter un peu dans les jardins et les « terrains ».

Je sors bientôt, accompagné de mon « surveillant », après avoir encore échangé des saluts et des poignées de main avec les trois gentlemen loquaces et les deux avocats taciturnes.

Tous se montrent encore plus cérémonieux et distingués qu’à mon arrivée. Il est clair qu’ils se complaisent infiniment aux petits manèges de la politesse la plus raffinée ; c’est pour eux une manière de sport et aussi en quelque sorte une réhabilitation. Ils veulent qu’on dise : « Ces gens-là ne sont pas ce qu’un vain peuple pense. On peut être enfermé, parbleu ! — à tort ou à raison, — sans perdre pour cela une parcelle de sa dignité. Admettons que ces Messieurs soient « souffrants » — et encore ! En tout cas les petits malaises mentaux qui les affectent — à ce que l’on prétend, — ne les dégradent en rien : ce ne sont pas des « malades » ordinaires. »