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Page:Nau - Force ennemie.djvu/44

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IV

J’ai été si préoccupé des « idées » de mes nouveaux amis et de la singulière prédiction concernant le Dr Bid’homme que je ne sais trop par où Léonard m’a fait passer. J’entends, comme en rêve, manœuvrer encore des serrures et des verrous et me retrouve dans une cour un peu semblable à celle des « Mahatmas », des bienheureux inconscients que mon gardien m’a prié de ne pas déranger dans leur trouble béatitude.

Un peu moins de fleurs, peut-être, et des préaux plus négligemment balayés, voilà toute la différence.

Ici encore les « internés » se promènent le plus souvent par petits groupes ; ils sont, eux aussi, convenablement vêtus, ont, en général, l’air assez paisible ; la plupart causent entre eux sans trop de gesticulations. Pourtant on commence à deviner que, dans ces nouveaux parages, « quelque chose » d’étrange et d’inquiétant doit se manifester de temps à autre ; il y a déjà çà et là des figures un peu anormales. Qu’est-ce que je disais ! Voici, trottinant prestement à nos côtés, levant très haut le pied, arrondissant la jambe, steppant comme un cheval turcoman, un vieux Monsieur sec et menu dont le