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Page:Nau - Force ennemie.djvu/61

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le pépin de l’œil, en lui jurant qu’y faut pas s’inquiéter, qu’elle est une bonne vieille et un tas de raisons comme ça. Et la sale vieille poison qui rognonnait tout bas en se « secouant l’œil » : « Méfiez-vous, qu’il est mauvais ; que c’est une panthère, un liotard, vous pourriez pas lui adopter une museaulière ?… » Et la seule chose méchante qu’il a dite, le Mabire — et c’était, je crois bien, en manière de farce, c’est quand, la portière fermée, il m’a commandé de fouetter le cocher. V’là dix-huit mois qu’il est ici et il en est encore à faire sa première saloperie « au monde ». Y se gratte, y danse, y beugle des fois comme un vrai ours, mais toujours en ricassant ou en chignant. Jamais de colères ; jamais de mots piants. C’est la vieille tortue, quand elle vient, qui fait des scènes, qui gueule, qui dit que le bonhomme est une arruine pour elle et qu’alle veut qu’on le soigne moins bien pour qu’y coûte moins cher. Alle observe, avec raison, c’est vrai, qu’on n’est pas ici pour son plaisir ni pour faire la grande noce. Ah ! si y saurait, l’pauvi vieux, mais y l’croirait pas si on lui raconterait !

VI

Nous entrons dans une autre cour. Léonard me donne des explications quelconques, mais je n’écoute