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D’APRÈS LONGUS

Pour Paul D’orlians.

Las des chuchotements voluptueux des fleurs
Nounoune et Louisy, boucles mêlées, mains unies,
Lui de bronze pâle, elle d’or bruni,

Sur la colline comme baignée de bonheur
Ecoutent le chant bleu des vagues amoureuses.

Ils ont appris en ce jour a demi prévu
Ce que peut faire un mot de la simple tendresse,
Comment leirôlement ami devient caresse,
Combien plus douce, le secret connu,
La joue aimée contre la joue

Et fervide la bouche aux roses-thé du cou.

Sous les palmes lourdes et la dentelle

Des clairs filaos les petits, leurs yeux noyés,
S’étonnent, avec une ironique pitié,

D’entendre, au fond des bois, pleurer les tourterelles.