Aller au contenu

Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


HtERS BLEUS

to

Un ultime fil de branche frô’e un carreau
De ses merveilleuses feuilles inconnues

Où frémit l’étrangeté d’un monde nouveau
Qui roule, au loin, dans l’air libre, à perte de vue,
Le vert torrentueux de ses futaies

D’une redoutable et transportante beauté

Et cent nèches de mâts éblouissantes

On dirait teintes des chers soleils regrettés
Dont la parlante douceurnous hante

Comme les parfums morts et tes vieilles chansons,
Filent, filent en des fuites d’épouvante

Au-dessus des toits impassibles des maisons.