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CANTILÈNE

J’aimeIemot:Mj’aimeIemot:M,)’aimelemot/r/
Ils me caressent, ils me bercent, ils me noient,
Ils me roulent dans une houle qui chatoie

Comme l’eau des lagunes de Venise, l’Irisée.
Ils miroitent comme les grottes marines

Troubles et claires, qu’un retlet du large baigne,
Où flottent, blondes, les flexueuses Néréides

Et les souples torsions des pales Sirènes.

Ils m’endorment comme une chanson lente

Dans le saphir des soirs diaphanes de l’Inde
Ils m’émeuvent comme une balsamique plainte
D’invisibles fleurs dans les arcanes des sentes.
Ah 1 surtout le doux mot bleu triste 1

Combien il se prolonge par les crépuscules,

Alors qu’est morte au ciel la dernière améthyste
Et que de pâles feux bleus tremblent dans la bruim.
Telles de frissonnantes et lointaines lucioles,
Vagues âmes qui s’éveillent, craintives,

Rien encore que promesses d’étoiles