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Terre inconnue qui t’endors si lugubrement.
Je sens que tu ne me parfumeras pas l’âme
De cette poésie surhumaine qu’exhale
En l’ambre lumineux des étés triomphants
Ma blonde Plage des plages
Où chantent de presque immatériels ombrages
D’un vert blond si diaphane,
Toujours voisine et encore fuyante
Et que je n’ai bien contemplée jamais
Que dans l’or tiède, embaumé, des rêves d’enfance.
Mais si tu me refuses le site aimé
Caché ailleurs, loin de l’embrassement de tes collines,
Si tu n’es celle qui me retiendrait,
Bercé comme par des tendresses féminines
Par les iéeries du seul songe qui renaîtrait,
Je vais trouver chez toi, sapide et franche hôtesse,
Et je le sais pour t’avoir à peine approchée,
Ce qu’après tout je venais peut-être chercher
Une tristesse harmonieuse à ma tristesse.
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