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HIERS BLEUS

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Son divin Torturé souriant dans les peines,

Mort plein de pardon et de douceur,

Aux pauvres gens de /M/ les races humaines,
Se veut pareille aux tristes errants des forets

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Vous qui fuyez la case des lianes

Qu’elle neurit, voyez Son front sombre, ses traits
Sont les vôtres Ce lys qu’elle tient, d’où émane
Comme !’âme de ce paysage d’exil

L’église ibère en la sylve de Malaisie, 1

Est un lys noir, dans quels jardins secrets cueilli ?

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Et ces fleurs ceignant la coupe mystérieuse
Ne disent-elles pas des mots d’avant-printemps,
Voilés et si discrètement intenses,

Essences des bonheurs estivaux épandus,
Ces suavités insinuantes,

Ces haleines des hauts espaces embaumés,
Ces jacinthes de Promesse ? a