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HIERS BLEUS

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Ta beauté faite des quintessences

Harmonieuses des beautés qui te sertissent
Avec plus de liliale radiance, que triste

Suave comme un parfum d’aube et presque triste
Gonfle mon cœur ainsi qu’un adorable
Sanglot plein de trop exquise désespérance.

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Mais tes yeux qui reflètent l’Inconnaissable,
Le suprême azur où nos vœux n’arrivent
Par-delà tant de cieux invisibles,

Disent à ma vaine tendresse

Ton divin spleen de n’aimer et de ntre aimée
Que dans le Songe et dans l’Impossible.

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Puisque tu ne saurais, ma uivéenne enchanteresse
Prisonnière des hautes zones embaumées

Sans souillure à ta Hor.u.on miraculeuse

Enivrer d’âmes qu’aux régions

Toi dont le charme blanc vaut toutes Kabbalcs
Fais de moi, pour qu’au moins je m’affole et je .eurc
De tes transports en tes communions astrales
L’oiseau fougueux dont le vol noir ne s’cpcure
Tout noir sous les flammes de ta chevelure,

L’oiseau douloureux dont les ailes jamais lasses
Te porteront, o la plus cruelle des pures
Des jacinthes aux roses de l’Espace