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DEV ADASSI

Pour ZM)-FMOM<7. Ct-Ot.

Les parfums se font si morbidement doux,

Des jacinthes au crépuscule mauve,

Si tournoyants sous les dômes de velours

Des lourds catalpas et des aigarrôhas,

Que tout vire en un trop capiteux bonheur,
Pensée et sens confondus;

tt que le paysage ne vit plus

Que de visions intérieures

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Des feuillages d’or vert pelucheux

Poudrent d’un pollen de pierreries

Les étangs sacrés aux nappes cuivreuses

ŒiHes (ss reflets des lotus et des iris.

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Puis un bois de nacre fluctuante,

D’aérien et palpitant satin.

Dont chaque arbre est une fleur géante,

N’a qu’un murmure si duveteux et lointain
Que l’on dirait des âmes d’oiseaux morts qui chantent.