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Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/67

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HIERS BLEUS

59

Et dans !e dernier jour nuancé

Par les pétales diaphanes,

Des ombres aux chaudes muances

Surgissent des fragrants gazons fanés,
TourbiUonnantcs comme un vol

De grandes guipes de gaze

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Et tout s’endort dans ta nuit molle
D’un sombre saphir d’nb!

Fiévreuse de l’extase

Des corolles.

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Mais peu à peu l’ombre s’anime

D’ondulations d’un bleu vert indécis
De luciole ou de phosphore

Et d’une lueur tiède qui vacitte

Nait une forme.

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Un rayon de nuide argent rosé,

D’un rose délicieusement triste

L’éc!aire seule, âme d’astre fé’ninisée,
Que voile une brume d’opate qui gtisse,
S’enroule et se dérouie, revêtant

Sa vénusté frctement neuric

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