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Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/81

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HIERS BLEUS

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A des musiques renaissantes en lui.
Plus d’un sentiment regretté sépanouit
Tout nouveau mais si reconnaissable
En son être qui se réveille des lointains.

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0 vieille ville appelée en songe et secourab)e
Aux désirs épars sur le désert marin,

Qui vas tendre tes coupes banales

Mais pleines d’énorme et de riche illusion
Aux errants assoiffés par les privations

Et le mirage des Sybaris tropicales,

Qui feras, pour leurs exigences de na)ts

Flamboyer ton luxe de parodie

Et combleras leurs vœux insanes, excessifs
De ninivite luxure et d’ardente poésie

En leur livrant tes étranges filles dont les yeux
Finissent par répéter le brûlant mystère

Des profonds cieux du Sud ou montèrent ces vœux.

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Ville infâme, despotique et meurtrière,
Bagne, dépotoir et charnier,

Parfois je suis tenté de t’aimer

Squalide sur ta pestilentielle grève,
Toi qui veux assouvir les misérahtes rcvcs
Des parias mégalomanes de la Mer 1