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Page:Nau - Vers la fée Viviane, 1908.djvu/17

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Vers la Fée Viviane

De vies futures sereines et lumineuses,
Où les blonds océans d’éternelles moissons
Rouleront doucement sous des caresses bleues.

Des soirs beaux comme des regrets
Pleureront de longues fleurs tièdes
Sur les franges dormantes des palmes.
Les pauvres membres torturés
Connaîtront de souples détentes d’ailes
Dans l’air berceur et enfin ami ;
Et par la chaude clarté rose, triomphale,
Un dieu chantera dans le serf meurtri
Qui devinera l’éclosion de la Femme
En le fauve mamelu rampant devant lui…
Et tu feras fleurir le printemps de son âme.