Page:Necker - Hommage de M. Necker a la nation françoise - 1789.pdf/8

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que ſur les miens ; car, ſi le ſort cruel, qui ſe plaiſait, en cet inſtant, à épuiſer tous ſes traits ſur moi, m’avait laiſſé recueillir la nouvelle des premiers excès auxquels on s’était porté contre vous, il n’avait pas été moins ſoigneux, pour en fomenter le poiſon, de me dérober juſqu’au bruit de vos heureux ſuccès.

Tels furent, valeureux patriotes ! les ſentimens pénibles qui déchirèrent, pendant une longue route, un cœur qui vous portait tous avec lui, juſqu’à l’heureux inſtant où je trouvai, à mon paſſage à Baſle, le courrier par lequel vous voulés bien me dire, ô généreux François ! que vôtre ſein m’eſt toujours ouvert, & que je pourrai encore, en vous conſacrant les veilles de mes cheveux blancs, auprès de notre auguste monarque, coopérer, de tout mon zèle, aux jours heureux que vous préparent, par leurs travaux, vos reſpectables Repréſentans à l’assemblée nationale.


De l’imprimerie de Ballard, Imprimeur du Roi, rue des Mathurins.
Et ſe vend à Paris, rue du Sépulchre, no .15, à l’entre-ſol.