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Page:Nelson - Adresse de la Confédération des six comtés au peuple du Canada, La Minerve, 2 nov 1837.djvu/10

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une bande criarde d’officiels, contre notre volonté, sans notre participation, et en violation de tous les principes des lois constitutionnelles.

Au milieu de leurs efforts honnêtes et infatigables pour obtenir le redressement des griefs qui précèdent, nos compatriotes ont été avec insolence appelés à rendre compte de leur conduite publique, dont ils ne sont responsables à qui que ce soit et encore bien moins à l’individu que le hazard ou le patronage ministériel place pour un temps à la tête de notre gouvernement provincial. On les a harassés et vexés par des démissions de places purement honorifiques, tenues pour l’avantage et à la réquisition de leurs voisins immédiats, et cela pour avoir revendiqué les droits de leur patrie, comme il convient à des hommes libres de l’Amérique ; et comme un indice que l’on a dessein de pousser l’agression encore plus loin, des troupes armées doivent être stationnées dans un temps de paix profonde dans toute l’étendue du pays, avec le dessein arrogant et malicieux de comprimer par la force physique l’expression de l’opinion publique, et de compléter au moyen de la violence et de l’effusion du sang notre esclavage et notre ruine déjà décidée de l’autre côté des mers.

Une telle agression est plus que suffisante pour justifier chez un peuple outragé, le recours à tous et à chacun des moyens de conserver le dernier de ses privilèges insultés, le droit de faire entendre ses plain-