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Page:Nemo - L’Amitié, 1884.djvu/49

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Dévoué, courageux, magnanime, il partage la bonne et la mauvaise fortune.

En toute occurrence il est ce qu’il doit : vrai dans le conseil, triste dans la tristesse, joyeux dans la joie ; mais, la joie vraie, libre, saine, dont le travail, la frugalité, l’innocence sont la source, la gaieté aimable n’étant jamais que dans le mouvement de l’âme active, chaste et tempérante.

Une qualité inappréciable, qu’on serait tenté de croire aujourd’hui descendue chez les morts, la discrétion, incorruptible sentinelle, s’est faite la gardienne de sa langue et fait sa demeure sur ses lèvres.

Sa fidélité est telle qu’elle ne souffre même d’être effleurée.

Autant il est sûr, autant avec lui le cœur s’ouvre. On lui confie les secrets de son âme ; on le sent, ce qui vous touche le touche.

Pour qu’on interroge sa pensée, c’est lui que la sagesse d’en haut conseille de rechercher.

Il cesserait d’être ami qu’il ne se ferait craindre comme ennemi. Aussi est-il le meilleur héritage de la terre, son incomparable trésor, le remède de la vie et l’immortalité.

Où est-il ? Comment le discerner ?