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Page:Nepos - Eutrope, 1865.djvu/345

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naufrage sur les côtes de la Sicile, et il s’éleva alors une tempête si furieuse, que de quatre cent soixante-quatre vaisseaux, quatre-vingts purent à peine être sauvés ; jamais, en aucun temps, ou n’entendit parler d’un si grand désastre maritime. Cependant les Romains remirent tout de suite à flot deux cents navires, et ce revers ne put en rien abattre leur courage.

13 Cn. Servilius Caepion et C. Sempronius Blaesus, nommés consuls, partirent pour l’Afrique avec deux cent soixante vaisseaux : ils prirent quelques villes, mais, lorsqu’ils revenaient avec un riche butin, ils firent aussi naufrage. Enfin, comme les Romains étaient fatigués de ces malheurs continuels, le sénat décréta la suspension des batailles navales, et l’entretien de soixante vaisseaux seulement, pour la défense de l’Italie. Sous le consulat de L. Caecilius Metellus et de C. Furius Pacillus, Metellus défit en Sicile le général africain qui s’avançait contre lui avec cent trente éléphants et une armée formidable : il tailla en pièces vingt mille ennemis, prit vingt-six éléphants, et avec l’aide des Numides, ses auxiliaires, rassembla les autres qui erraient çà et là, et les emmena tous à Rome en grande pompe ; car le nombre de cent trente éléphants remplissait tous les chemins.