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Page:Nerciat - Félicia.djvu/192

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vina, quoiqu’il fût déjà plus tard que l’heure ordinaire de son lever.




CHAPITRE XI


Où l’on voit Sylvina attrapée d’une singulière façon.


L’honnêteté de Monrose se montra dans son empressement à venir me faire part de sa nouvelle aventure. Non seulement son récit fut fidèle ; mais il eut encore la bonne foi de m’avouer qu’il s’était senti de violentes tentations et que, sans les serments qu’il m’avait faits, il n’aurait pu supporter une épreuve aussi difficile sans demander du soulagement. J’avais différé jusque-là de rendre heureux une seconde fois ce bel enfant, quoiqu’il ne cessât de m’en solliciter. Je vis qu’il était temps de le favoriser et lui donner comme récompense méritée, un rendez-vous pour la nuit. Il fut si transporté que je crus qu’il avait perdu l’esprit.

Ce fut chez moi, pour lors, que se passèrent nos voluptueux ébats. Deux fois je fis goûter au passionné Monrose les suprêmes délices et fus beaucoup plus souvent heureuse…

Nous employâmes le reste du temps à combiner la conduite qu’il tiendrait dorénavant avec Sylvina. Il fallait absolument qu’elle passât son envie ; je fus d’avis que ce fût plus tôt que plus tard, et voici ce que je prescrivis au bel enfant :

Le lendemain matin, il devait aller de lui-même offrir ses services pour une lecture. On acceptait sûrement. Pour lors, il lisait avec distraction… il soupirait… on l’interrogeait… il tergiversait un peu… Enfin il lui échappait une déclaration de désir (d’amour ce n’était pas la peine), il se