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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/389

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LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE.

Tu te moques, je pense ! Je suis faite comme un petit voleur, et tu crois que je vais te laisser adoniser ? Nous n’avons rien de marquant à faire, nous demeurons ensemble…

(À Belamour.)


Une baigneuse à Madame.

(Belamour n’a pas
l’air d’être fort content.)


Oui, Monsieur Belamour, c’est comme cela. Vous aurez tout le tems, une autre fois, de faire votre chef-d’œuvre.

(Belamour marque quelque dépit. La Comtesse chante les vers suivans, tirés d’une Ariette de la Servante-maîtresse.

« Eh bien ! ne fait-il pas la mine !
Comment ! Je crois qu’il se mutine !»

LA MARQUISE, rencontrant
un regard expressif de Belamour qui semble demander qu’elle lui fasse raison de la Comtesse, chante, en riant, la fin de la même Ariette.


« Minette le veut ainsi ;
Elle est maîtresse ici. »

(Belamour finit par rire de ces joyeux caprices.)

LA MARQUISE.

Et votre course donc, M.me la Comtesse ?

LA COMTESSE.

À propos ; je l’oubliais tout net.

(Elle regarde
à sa montre.)


L’heure est ma foi presque passée…