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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/408

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LE DIABLE AU CORPS.

LE TRÉFONCIER, souriant.

Pas tant, pas tant.

LA MARQUISE, au Tréfoncier.

Quand vous plaira-t-il enfin de me laisser libre ? Votre main est brûlante.

LE TRÉFONCIER, d’un ton galant.

La vôtre, fripponne, est bien plus échauffante encore.

(Il l’a imperceptiblement attirée assez loin, le long de la cuisse, pour qu’elle puisse sentir très-distinctement certain battement fort expressif, qui se fait chez lui. Le pouls va pour lors un train du diable. La Marquise, l’œil ardent, le visage coloré, retire vîte sa main après avoir donné gaiement une tape sur l’endroit où il y a du mouvement.)

LA COMTESSE.

Quelle comédie jouez-vous donc ici ? — Sans gêne, mes bons amis. Si vous avez quelque chose de bien particulier à vous dire…

(Elle leur
ouvre la porte du boudoir.)
LA MARQUISE, avec un
peu de minauderie.

Êtes-vous folle, d’avoir des idées de cette nature ! Dans l’état où je suis !… Quel homme un peu délicat oserait…

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