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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/601

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LE DIABLE AU CORPS.

LE CHEVALIER.

Tout est con chez, cette divinité !

En même-tems il tombe à genoux, se fait un masque des superbes fesses de son amie, la saisit aux cuisses, se remet debout, la soulevant de terre et reculant vers le lit. Il s’y jette tout de son long sur le dos, dirigeant pour lors en avant la tête et le haut du corps de la soubrette, et laissant jambes et cuisses par delà les épaules. Dans cette attitude, il a le superbe cul sur les yeux et sa bouche est croisée de cette entaille magique où la Nature a fixé le siege des voluptés. En même-tems, l’intéressant et fier boute-joie se dresse contre les yeux de Nicole, déja provoquée par une langue qui n’est pas la gauche et peu complaisante langue de l’automate Hilarion.

NICOLE, avec transport.

Ah ! c’est bien chez, toi que tout est vit.

Cet éloge est à peine prononcé que déja sa bouche, qui ne veut pas se laisser vaincre de procédés par celle du Chevalier, s’est remplie du frais et rubicon bigarreau dont l’orgueilleux engin est couronné ; la folle fredonne, en cette posture, une espece d’air en remuant les doigts le long de cette étrange clarinette, à laquelle ce doigté ne laisse pas de causer un vif surcroît de plaisir. Elle ne dédaigne point de caresser aussi les ornemens inférieurs, ni même de postillonner légérement ce réduit plus inférieur encore, que la Nature a fait le quiproquo de ne pas rendre absolument insensible aux atteintes variées de la volupté. Ces stimulantes manœuvres ont